Mis à jour le 18 Nov. 2024 par M.D.
Construite par l’Arnold Jung Lokomotivfabrik GmbH à Jungenthal en 1944, numéro 11331
- Type : BR52 / KDL1
- Longueur totale : 22,375 m
- Longueur locomotive : 13,58 m
- Masse à vide (locomotive) : 75,9 t
- Masse en service (locomotive) : 86,07 t
- Timbre : 14 bars
- Puissance : 1620 ch
- Vitesse limite : 80 km/h
- Distribution : Walschaerts à tiroirs cylindriques
Livrée à la Deutsche Reichsbahn (DR) avec le numéro 52 3320. Récupérée le 27 avril 1945 par les Österreichische Staatseisenbahn et immatriculée T 52 3320, puis transférée le 08 juin 1945 aux Polskie koleje Państwowe (PKP) avec la même immatriculation. Réimmatriculée Ty2-993 le 1er septembre 1946 et réformée le 8 février 1991 à Chabówka. (source : www.dampflokomotivarchiv.de et http://www.polskieparowozy.pl)
Lieu de préservation : anciennes chambres froides au 19, rue des Frigos à Paris 75013.
Offerte par les PKP à la ville de Paris, et transférée en France en juin 1994. Visée par un projet artistique approximatif, puis abandonnée par la ville de Paris, la voie ferrée sur laquelle elle se trouve fut entourée par la construction du quartier. Elle est aujourd’hui littéralement emmurée. Cette machine a suscité bien des commentaires loufoques : « machine française » (Le Parisien 30/04/2001) ; « imitation de locomotive » (!) sur un blog privé ; en tête de trains « afin d’approvisionner la capitale » avant Rungis (publication locale en 2018) ; des commentaires artistico-philosophiques basés sur des suppositions ; et de surprenants espoirs d’évasion malgré un colossal sarcophage en béton.
Commentaire sur la série :
Construites pour l’effort de guerre allemand, pour une partie dans les pays occupés, ces machines étaient la copie simplifiée des BR 50. Elles étaient destinées à la traction des convois militaires dans toute l’Europe, et étaient dénommées Kriegsdampflokomotive typ 1 (locomotive de guerre type 1). Il s’agit aussi de la plus importante série de locomotives à vapeur construite dans le monde, avec plus de 6700 exemplaires.
Après-guerre, la SNCF récupéra 42 locomotives, dont 17 construites par la SACM, jamais livrées à l’Allemagne et immatriculées 150-Y-1 à 17. Les 22 autres étaient des machines ex-Deutsche Reichsbahn non inscrites à l’inventaire et immatriculées en reprenant les numéros allemands.
L’Autriche, la Belgique, la Pologne et la Tchécoslovaquie reçurent également bon nombre de ces machines. Prévues avec une durée de vie de 10 ans, elles subsistent en raison de leur solidité mais aussi grâce à une remise à niveau technique. Selon Hervé Ubermann, il subsisterait encore près de 1000 machines de ce type, la majeure partie étant en Allemagne. Bon nombre sont irrécupérables, mais sans doute gardées comme réserve de pièces.